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Les hauts et les bas de la concertation

Les hauts et les bas de la concertation

Pour la dernière partie de notre série de deux concernant le travail collectif, nous aborderons les facteurs qui peuvent nuire et ceux qui sont aidants.  

L’article précédent traitait de la définition de travail collectif et plus particulièrement de la concertation et ses avantages pour la transformation sociale. L’histoire du Collectif de lutte et d’action contre le racisme a été utilisé pour illustrer le propos.  

Comme vous pouvez l’imaginer, malgré son potentiel le travail collectif présente de nombreux défis.  Malgré tout,  plusieurs bonnes pratiques permettent de maximiser les retombées. Le présent articles abordera ces deux éléments.  

Encore une fois, l’histoire du Collectif de lutte et d’action contre le racisme (CLAR) servira à illustrer les propos par rapport aux défis et solutions.  

De façon générale, les projets collectifs de transformation sociale peuvent être fragilisés par la démobilisation de ses actrices/acteurs, le manque de ressource et la multiplicité des problèmes sociaux.  

Plusieurs défis rencontrés par les membres du CLAR sont en lien avec les éléments de précarité mentionnés plus haut.  

  • Pendant le processus de fondation, le conseil d’administration du CLAR a connu de l’instabilité : plusieurs des administratrices/teurs ont quitté le collectif. Ces derniers ont été remplacés par des personnes moins expérimentées.  
  • Le développement du collectif est freiné par le sous-financement du secteur de la défense des droits limitant l’utilisation de leur capacité d’action malgré l’ampleur des besoins.  
  • Le contexte pandémique dans lequel l’organisme a été fondé a limité la mobilisation et l’implication des membres.  

Pour Nadège Rosine, ces défis limitent le collectif dans l’atteinte de leurs objectifs. Dans ce sens, le collectif utilise des stratégies qui lui permet de les atteindre malgré les obstacles.  

Voici les stratégies rapportées par Nagège Rosine :  

  • Utiliser les ressources pour créer des démarches innovantes et adresser les causes des problèmes sociaux. Les actions entreprises ont idéalement une portée multiplicatrice.  
  • Mettre en action les personnes concernées au centre de l’action.  
  • Pendre place dans l’écosystème des groupes communautaires locaux pour amener dans l’espace public les préoccupations, les réflexions, les récriminations et les solutions des communautés minoritaires. 
  • Utiliser les réseaux de concertation pour sensibiliser les alliées à notre cause. 
  • Adapter les discours selon le milieu dans lequel on intervient.   
  • Se montrer solidaire aux autres luttes sociales afin de créer des alliances.   

Malgré le contexte défavorable, le collectif est enregistré comme OBNL en 2021 et il a obtenu son premier financement en 2022.  Les moyens énumérés par Nadège Rosine soulignent encore une fois la force du nombre. La création de réseau et d’alliance permet de contourner les problèmes intrinsèques au collectif.  

L ‘approche intersectionnelle du CLAR est un atout pour la création de lien dans leur écosystème. Cette vision multidimensionnelle permet de trouver des points de concordance entre les différents groupes et les rassembler.  

Dans sa formation La concertation comme mode de participation donné au Centre St-Pierre en février 2022, Julie Gauthier suggère de:  

  • Utiliser des moyens de communications efficaces, claires et transparents.  
  • Privilégier les actions concrètes dans le plan stratégique.  
  • Évaluer les retombées avec des données quantitatives (nombre d’activité, personnes rejointe) et des données qualitatives (quels liens ont été développés, quelle est la place occupée dans l’écosystème, quel est le chemin parcouru.  
  • Utiliser les résultats comme levier de mobilisation. 

Quelles sont vos stratégies pour alimenter votre travail en réseau ? Avez-vous déjà utilisé ces méthodes ? Quels ont été les résultats ? Visitez notre et écrivez nous  votre expérience. 

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